Les importateurs de taille moyenne dans la voie commerciale transpacifique se préparent à des tarifs plus élevés dans leurs contrats de service pour 2024-2025 alors que les transporteurs luttent avec des coûts croissants et une situation de sécurité volatile en mer Rouge. Cependant, des désaccords sur les fondamentaux de l’offre et de la demande entraînent des retards dans les négociations.
Selon les experts de l’industrie, c’est l’année pour les expéditeurs de taille moyenne d’attendre le plus longtemps possible avant d’entrer en négociations contractuelles avec les transporteurs. Les plus grands détaillants nationaux, qui fixent généralement le plancher des prix pour la voie commerciale transpacifique, sont actuellement en négociations avec les transporteurs. Les transitaires non opérateurs (NVO) estiment que ces détaillants essaient de maintenir les tarifs au même niveau que l’année dernière.
Les transporteurs font valoir qu’ils ont besoin d’augmenter les tarifs pour couvrir les coûts croissants, en particulier sur les services tout-eau de l’Asie vers les côtes est et du Golfe en raison de la crise en cours en mer Rouge. Cependant, les NVO affirment que les transporteurs ont du mal à vendre cet argument à leurs plus gros clients. Ils estiment que les transporteurs essaient de garantir des tarifs fixes à leurs plus grands clients, puis de demander des tarifs plus élevés aux importateurs de taille moyenne qui importent entre 20 000 et 50 000 TEU.
La plupart des importateurs de taille moyenne et des NVO attendent après la conférence annuelle Trans-Pacific Maritime Conference (TPM) à Long Beach pour entamer des négociations sérieuses avec les transporteurs. La conférence, qui se tiendra du 3 au 6 mars, fournira des informations précieuses de la part d’économistes, d’analystes de l’industrie, de dirigeants de transporteurs et d’expéditeurs sur la situation actuelle de l’offre et de la demande dans la voie commerciale transpacifique.
“Les négociations des contrats de service sont actuellement un jeu d’attente”, déclare un analyste de l’industrie et ancien responsable logistique. Ces négociations commencent généralement le 1er mai, mais beaucoup sont retardées cette année en raison de l’incertitude du marché.
Les transporteurs ont réussi à mettre en œuvre des augmentations générales de tarifs (GRIs) avant les vacances du Nouvel An lunaire, ce qui entraînera la fermeture de nombreuses usines en Asie pendant quelques semaines. Les tarifs spot au 8 février ont augmenté à 4 550 $ par FEU vers la côte Ouest et 6 100 $ par FEU vers la côte Est, contre respectivement 1 556 $ et 2 320 $ par FEU en décembre.
